L’interprétation simultanée, l’interprétation la plus exigeante
C’est le format d’interprétation le plus courant. L’interprète est généralement en cabine et utilise un micro-casque pour interpréter en « temps réel ». Il y a généralement un décalage de quelques secondes à peine. Contrairement à l’interprétation consécutive, il n’y a aucune prise de note et la capacité à mémoriser n’est pas fortement sollicitée.
En interprétation simultanée, l’interprète travaille dans une cabine insonorisée. Il écoute le discours grâce à ses écouteurs et le traduit ensuite vers la langue cible.
L’interprétation simultanée est notamment utilisée pour les conférences internationales avec une audience venant d’horizons différents. Il n’est donc pas rare de voir des interprètes de conférence qui traduisent vers plusieurs langues cibles. Pour une même conférence, on aura des interprètes anglais-français, anglais-russe, anglais-allemand, etc.
L’interprétation simultanée est un exercice stimulant et exigeant mais aussi extrêmement usant. En général, les interprètes se relayent toutes les 20-30 minutes.
Le caractère simultané force l’interprète de conférence à se focaliser sur le sens plutôt que sur les mots. C’est là toute la différence avec la traduction où le traducteur se doit quant à lui de respecter au maximum le matériau d’origine. Cette apparente liberté peut s’avérer piégeuse : l’interprète de conférence doit prendre garde à ne pas commettre des erreurs de sens et dénaturer leur discours en s’éloignant trop du texte d’origine.